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Un vent de changement dans le monde de la motoneige au Québec

Afin de mieux répondre à la réalité d’aujourd’hui dans l’organisation des infrastructures de la motoneige au Québec, la Fédération des clubs de motoneigistes opérera des changements majeurs dans le but de satisfaire les adeptes de ce sport.

« Après plus de 40 ans de fonctionnement avec le même système, il fallait bien opérer des changements nécessaires pour que nous puissions affronter, avec les clubs, la réalité du monde d’aujourd’hui », a expliqué le président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Mario Gagnon.

« Tout a changé. Les responsabilités ont augmenté grandement pour les clubs, en regard de l’environnement et de la mise à niveau des infrastructures comme les ponts par exemple. »

« Il en va de même pour les coûts reliés à l’entretien des sentiers, notamment en ce qui a trait au carburant dont le prix ne cesse d’augmenter. Même chose pour le prix des équipements. Il fallait revoir notre modèle d’affaires et ainsi permettre aux clubs de pouvoir offrir aux motoneigistes les meilleures conditions pour la pratique de leur activité favorite », a ajouté M. Gagnon.

AIDER LES CLUBS

Le programme de la Fédération a pour nom Objectif 2020.

Devant la dure réalité qui rattrape très souvent les clubs, la Fédération a décidé de passer à l’action en bâtissant ce programme avec des objectifs précis. Le programme a été présenté aux clubs en septembre dernier, lors du congrès qui se tenait à Chicoutimi.

« C’est le fruit d’une longue réflexion amorcée en janvier 2018. Nous allons mettre en branle un projet pilote dans deux régions à compter de janvier 2019, la Gaspésie et les Laurentides. Nous voulons mettre le nouveau programme en marche à la grandeur du Québec à partir de janvier 2020, » a avancé le président.

Dans les faits, la Fédération veut favoriser le regroupement des clubs par régions.

En ayant moins de clubs, ils pourraient devenir une force unie aux Associations touristiques régionales (ATR) et même aux Municipalités régionales de comté (MRC).

On veut implanter à court terme un modèle qui permettra de mieux gérer le surfaçage et de répartir les revenus de façon plus équitable.

« Nous voulons donner aux clubs des outils pour qu’ils soient les plus dégagés possible de responsabilités qui pèsent sur les épaules des bénévoles. Nous voulons que ces derniers reviennent au temps où ils avaient du plaisir à être bénévoles d’un club de motoneige », a indiqué M. Gagnon.

À titre d’exemple, mentionnons que pour assurer les opérations de surfaçage à la grandeur du Québec, on estime que les clubs utilisent plus de trois millions de litres de carburant.

Si, au lieu de négocier à la pièce, des négociations étaient faites en bloc pour l’approvisionnement, nul doute que les coûts seraient meilleurs.

LES MOTONEIGISTES D’ABORD

Il ne faut surtout pas oublier que si les choses ne changent pas, les motoneigistes, qui sont le nerf de la guerre avec tous les investissements qu’ils font annuellement, pourraient déserter la pratique de l’activité.

« Sans eux, tout ce beau monde qui tourne autour de la pratique de l’activité tomberait à l’eau », insiste le président.

« L’activité économique reliée à la pratique de ce loisir hivernal assure la survie de plusieurs régions durant les mois d’hiver. Il faut absolument que les gens acceptent le changement afin d’assurer la pérennité de la pratique de l’activité.

« Nous avons senti que les bénévoles étaient à bout de souffle depuis quelques années avec des dossiers comme le financement, la stabilité des sentiers, les droits de passage qui sont de plus en plus difficiles à obtenir dans certains cas, autant de dossiers où il faut aider. En nous regroupant, nul doute que les choses seront beaucoup plus faciles », a conclu Mario Gagnon.

YAMAHA ET LA FCMQ GÉNÉREUX

Dans le cadre du programme d’appréciation des propriétaires fonciers, la Fédération des clubs de motoneigistes, de concert avec Yamaha Moteur du Canada, a remis plus de 55 000 $ en prix.

Ce programme vise à remercier les propriétaires fonciers qui accordent des droits de passage sur leur terrain, ce qui assure la création d’une partie importante du réseau de sentiers du Québec.

Ces prix sont en fait des certificats-cadeaux d’une valeur de 1000 $ chacun, échangeables pour des produits ou des véhicules Yamaha chez tous les concessionnaires du Québec.

Reproduction autorisée par Julien Cabana de sa chronique parue le mercredi 17 octobre 2018 dans le Journal de Québec.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2018-10-18 13:41:47