Moteur et suspension, un mariage bien établi
Dans toute la variété de modèles de quads et côtes à côtes disponibles sur le marché, il y a de quoi en perdre son latin si on veut trouver le mariage idéal entre moteur et suspension.
Dans la majorité des cas, les manufacturiers vous présentent leurs modèles équipés d’une certaine façon, tout en vous spécifiant qu’il est possible d’améliorer la performance en changeant la suspension. Mais en réalité, comment s’y retrouve-t-on?
«Il est certain qu’il y a un rapport entre ces deux composantes du véhicule. Tout tourne autour de la puissance du moteur et des performances de la machine, explique René Cyr, de Pro Performances Boischatel. Tout dépend en grande partie du manufacturier. Par exemple, chez Suzuki, les modèles de quad 500 et 750 sont montés sur la même plate-forme. C’est le même châssis, la même suspension et le même poids à quelques livres près. Dans le Yamaha, ces deux plates-formes sont complètement différentes. Alors, les suspensions sont différentes pour chacun des modèles. Du côté des Polaris 450 et 570, ce sont les mêmes suspensions alors que le 850 et le 1000 ont une suspension différente.»
La puissance du moteur influence le type de suspension adaptable à la machine que vous choisirez.
«Il faut bien comprendre que lorsque l’on utilise un 1000cc, en accélération, la puissance du moteur va faire en sorte que l’arrière de la machine va s’écraser en raison du transfert de poids. Aussi, comme le moteur de cette force possède deux cylindres, il est plus lourd, ce qui explique encore là qu’il faut une suspension plus forte.»
Finalement, c’est du cas par cas pour chacune des compagnies. Les suspensions vont être différentes, selon le nombre de HP et du poids de la machine. «Chaque véhicule est testé par les compagnies pour chaque grosseur de cylindrée et l’utilisation que vous allez faire de votre machine.»
MODIFICATIONS POSSIBLES?
Maintenant que la base des concepts de moteur/suspension est connue, il faut se poser la question si on peut modifier ce rapport.
«Une suspension, ça se règle. Oui, on peut changer la suspension pour une suspension de type performance mais en temps normal, les machines arrivent sur le marché préajustées. Les manufacturiers vont offrir aux consommateurs de pouvoir modifier la tension des amortisseurs avec plusieurs positions disponibles. Dans la majorité des cas, les suspensions sont ajustées à deux ou trois. Il reste donc des positions disponibles pour la rendre plus rigide. C’est la beauté de la chose. Le consommateur peut adapter sa machine selon son utilisation et ses critères pour avoir une conduite agréable, souligne l’expert. Il faut aussi ajouter que selon le véhicule acheté, il peut y avoir une suspension au gaz ou une suspension à boudins. Chaque manufacturier a ses propres suspensions.»
En ce qui a trait à la capacité de tir du véhicule versus la suspension, il n’y a pas vraiment de rapport selon René Cyr.
«En temps normal, la capacité de tir d’un véhicule est de 1000 à 1200 livres dans l’ensemble du marché. Aujourd’hui, tous les véhicules sont équipés de suspensions indépendantes par rapport à anciennement alors que nous avions des essieux rigides. Cela faisait en sorte que le poids était sur les roues alors qu’avec une suspension indépendante, le poids est sur la suspension.»
Ce qu’il faut savoir, c’est que, quel que soit le manufacturier que vous choisirez, toutes les composantes des véhicules offerts ont été calibrées pour fonctionner ensemble. La plus importante modification, si on peut le dire ainsi, se situe dans le changement d’une suspension habituellement conçue pour un véhicule donné, vers une suspension de performance. Avec les années, les produits offerts se sont grandement améliorés pour devenir des machines très agréables à conduire et à utiliser en toutes circonstances, douze mois par année.
Auteur : Rendez-Vous Nature
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2019-11-19 13:39:59