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Sécurité et responsabilisation dans les sentiers québécois

L’annonce faite par le gouvernement concernant la mise en place de nouvelles mesures de sécurité pour la pratique de la motoneige a été très bien accueillie.

Elles étaient demandées depuis fort longtemps par plusieurs intervenants du milieu.

Malheureusement, il a fallu la terrible tragédie du Lac-Saint-Jean pour que le dossier finisse par débloquer.

Il y a plusieurs années que la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec demandait à ce que des correctifs soient apportés et inclus dans la Loi sur les véhicules hors route.

Le dossier devait dormir quelque part et le réveil a été pour tout le monde de la motoneige.

Il faut maintenant passer à l’étape suivante, à savoir la présentation des nouvelles mesures et la façon de les appliquer.

Pour les guides, une formation théorique et pratique peut se faire assez rapidement, sauf que pour les personnes qui louent les motoneiges, les touristes comme on les nomme, la chose sera peut-être un peu plus difficile.

« On ne peut pas être contre la vertu, mais encore faut-il être capable de l’appliquer, d’expliquer Denis Lavoie de Motoneiges.ca. Pour les guides, il est assez simple de prévoir une formation contenant les volets de planification, de gestion d’un groupe, de secourisme, d’orientation, et plus. Pour les utilisateurs toutefois, ce sera une autre paire de manches. »

UNE FORMATION IMPORTANTE

Ce spécialiste est convaincu qu’il ne faudra pas faire les choses à moitié.

« Il faudrait une formation d’une durée minimale de 45 minutes à une heure avec de la théorie, mais aussi de la pratique. Idéalement, on pourrait faire circuler ces novices sur un circuit fermé pour qu’ils puissent comprendre le comportement de la motoneige dans toutes les situations, dit-il. À basse vitesse, on pourrait leur expliquer comment garder le contrôle de leur motoneige dans des situations difficiles, comme une plaque de glace inattendue dans le sentier. »

Lors de la discussion, le spécialiste en est venu à la même conclusion que moi, à savoir qu’il fallait limiter la cylindrée des motoneiges qui sont offertes en location et, qu’au-delà de tout, il faut aussi toujours garder en tête qu’il ne faut jamais quitter le sentier balisé.

Nous n’avons pas eu un hiver normal, où la glace se forme solidement sur les cours d’eau ou les lacs. Raison de plus pour les fuir en tout temps.

Pilote responsable

Dans une autre conversation avec le spécialiste Michel Garneau, de Motoneige Québec, ce dernier a résumé ce que je pense depuis fort longtemps.

« On aura beau mettre de l’avant toutes les mesures de sécurité possible, il n’en demeure pas moins que la décision finale appartient à l’humain qui est aux commandes de la motoneige. »

Effectivement, c’est la responsabilité du pilote de décider du cours de sa randonnée. Il faut conduire dans la mesure de ses capacités, sans chercher à imiter qui que ce soit. C’est ce que l’on appelle un comportement responsable.

CHARLEVOIX

Rassemblement réussi

Encore une fois, le Rassemblement des motoneigistes de Charlevoix a remporté un vif succès la fin de semaine dernière. Près de 400 motoneigistes ont participé à cette 20e édition.

Tous ont pu profiter du savoir-faire des gens du Casino, du Fairmont Le Manoir Richelieu, sans oublier les sentiers impeccables entretenus par les bénévoles des clubs Les Aventuriers de Charlevoix et Le Sapin d’or.

TRAGÉDIE DU LAC-SAINT-JEAN

Le travail des policiers

Quand la tragédie du Lac-Saint-Jean est évoquée, il est surtout question des victimes, et c’est normal. On cherche des explications.

Cependant, il ne faudrait pas oublier le travail colossal accompli par les policiers qui participent à ces recherches. Ils font preuve de professionnalisme sur tous les plans.

Sans eux, plusieurs familles n’auraient jamais eu de réponses à leurs questions. Il faut maintenant attendre les conclusions de l’enquête.

HORS-PISTE SAUVAGE

Comportements impardonnables

Plusieurs motoneigistes nous ont fait part de situations qui auraient pu avoir des conséquences très graves. Certains adeptes du hors-piste traversent sans avertir les sentiers balisés.

La fin de semaine dernière, Roger Dorion, un motoneigiste d’expérience qui roule près de 10 000 kilomètres par hiver, a vu un autre motoneigiste sauter carrément sur la motoneige de son fils, devant lui, tout près du relais 22 Milles.

Heureusement que son fils a eu le réflexe de sauter en bas de son engin, sinon, il ne serait plus de ce monde. Une situation semblable s’est produite sous les yeux du vétéran Paul Gélinas, dans Lanaudière, alors qu’un motoneigiste qui pratiquait le hors-piste sautait d’un côté à l’autre du sentier.

Il a frappé un motoneigiste américain qui est reparti chez lui en ambulance. C’est ce genre de comportements qui nuit à l’image des gens qui font du hors-piste selon les règles de l’art.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2020-01-30 16:23:10