Chaudière-Appalaches, les sentiers ouverts, mais...
Reconnue à juste titre comme une des meilleures régions pour la pratique du quad au Québec, Chaudière-Appalaches a ouvert ses sentiers, mais, comme partout ailleurs, il y a des contraintes.
« Présentement, il y a une certitude, c’est que les sentiers sont ouverts, lance d’emblée Louis Chamberland, de Tourisme Chaudière-Appalaches. Par contre, je dirais que c’est beaucoup plus accessible pour les locaux qui peuvent aller faire une petite randonnée du dimanche. Pour les gens de l’extérieur, qui fréquentent très souvent notre région, le problème se situe au niveau des services. Dans plusieurs cas, ils ne sont pas disponibles, tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’autres mesures de déconfinement annoncées par la Santé publique. »
L’ouverture des campings et des pourvoiries le 1er juin dernier a changé un peu la donne.
« Il est certain que la réouverture des campings et des pourvoiries fait en sorte que certains hébergements ont commencé à rouvrir, mais ce n’est pas au même niveau que nous connaissons habituellement chez nous. »
C’est ce qui résumait l’état de la situation au moment d’écrire ces lignes. Toutefois, monsieur Chamberland ne perd pas espoir.
« Oui, on peut faire du quad en Chaudière-Appalaches, mais ça reste encore limité. Je suis bien conscient toutefois que tout peut changer au cours des prochaines semaines, mais je ne veux pas créer de faux espoirs. »
UN VASTE TERRITOIRE
Pour la saison estivale, la région compte 1890 kilomètres de sentiers soit 715 kilomètres de sentiers d’été seulement et 1175 km de sentiers quatre saisons.
« Nous avons une offre intéressante avec tout ce qu’il faut pour que les gens qui viennent chez nous vivent une expérience enrichissante. Toutefois, présentement, on ne peut pas vraiment encourager les gens d’autres régions à venir chez nous, puisque les déplacements entre les régions sont déconseillés. »
Concernant la Route quad, le spécialiste avait la mise au point suivante : « Au niveau des sentiers de la Route quad, ils sont ouverts, mais, théoriquement, les gens devraient pratiquer leur activité de façon plus locale. Nous avons différents circuits dans la région qui peuvent se faire par des locaux. On peut penser au circuit des Érablières dans les secteurs de Tourville, lac Trois-Saumons et Saint-Pamphile, au sud de la région. Les gens de la région peuvent prendre le départ au Centre Sportif le Jasmin et profiter des 205 kilomètres du circuit. Ils pourront y voir différents attraits comme le belvédère d’observation du lac Trois-Saumons, le parc régional des Appalaches et le secteur du lac Terrien sur le tronçon Monk. »
D’AUTRES PÔLES
Deux autres pôles d’importance se trouvent dans la région.
« Nous avons un circuit de 200 kilomètres qui touche les secteurs de Buckland, le parc régional Massis du sud, Saint-Luc et Daaquam, souligne l’expert. Le point de départ suggéré est l’Église de Buckland. Les principaux attraits sont plusieurs belvédères et points de vue dans le parc régional avec les éoliennes et la côte magnétique de Buckland. »
Un troisième circuit facilement accessible aux résidents est celui de la région de Thetford Mines.
« Nous suggérons aux gens de partir de La Cache du Domaine ou encore du Mont-Radar. Comme présentement ces établissements ne peuvent offrir leurs services habituels, il peut arriver que des frais de stationnement s’appliquent. Qu’il parte d’un point ou de l’autre, sur les 250 kilomètres de cette tournée, le quadiste pourra découvrir le paysage minier de Thetford Mines, les vallons et les montagnes et le Mont-Radar. »
DE L’ESPOIR
Malgré le fait que la situation ne soit pas idéale, le spécialiste garde quand même espoir pour l’avenir au moment où les choses pourront revenir à la normale.
« Je ne peux pas chiffrer la perte que nous avons dans la région, mais je sais qu’elle est importante. Il suffit de penser au secteur de l’hébergement et de la restauration, c’est majeur. Il faut bien comprendre que pour toute l’industrie touristique nous sommes les premiers affectés et les derniers à repartir. En 2019, nous avions connu une très belle année. Nous nous attendons à ce que ça prenne de deux à trois ans avant que nous revenions au même niveau. »
Pour lui, la position privilégiée de sa région au centre de plusieurs autres, permet de garder espoir.
« Ce qui nous sauve beaucoup, dès que ça sera un peu plus clair dans le déconfinement, c’est que nous sommes une région de proximité. Notre territoire est facilement accessible, avec un bon bassin de population. Je dirais aussi que la particularité qui va nous aider le plus est que nous avons beaucoup de tourisme intrarégional. La région est grande. Beaucoup de gens de Lévis peuvent faire des séjours à Saint-Jean-Port-Joli ou encore se louer un chalet dans le coin de Tourville, sans oublier le secteur de Thetford qui possède des hébergements de qualité. C’est cela qui va nous sauver. En réalité, les gens de Lévis qui font ce type de séjours ne sortent pas de la région. Je dirais que 95 % de notre clientèle dans la région est intra-Québec. C’est pour cette raison que je crois sincèrement que chez nous, la reprise sera plus rapide et plus facile. »
Il faut maintenant espérer que certains allègements seront apportés par la Santé publique. Alors les choses reviendront à une certaine normalité nécessaire pour que la roue tourne à nouveau.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2020-06-10 14:25:54