COVID-19: un hiver bien différent pour les motoneigistes
La motoneige représente sans aucun doute le véhicule idéal pour découvrir le Québec en hiver. Elle peut vous conduire à des endroits dont vous n’auriez jamais imaginé l’existence et impossibles à visiter autrement.
Cet hiver, il sera toujours possible de pratiquer la motoneige, mais de façon bien différente.
Tout d’abord, mentionnons immédiatement que le réseau de 33 000 kilomètres de sentiers sera toujours disponible. Les bénévoles sont à le construire de la même façon qu’ils le font depuis des décennies. Toutefois, un joueur imprévu est venu brouiller les cartes, la fameuse COVID-19.
En raison de la pandémie, les randonnées de cet hiver ne seront pas les mêmes, au sens où des mesures s’appliqueront à la pratique de la motoneige. Dans le passé, on enfourchait sa motoneige et on se lançait à l’assaut des sentiers sans trop se poser de questions.
Tout le réseau est bâti pour vous donner accès à la nature, mais aussi à tous les services dont vous pourriez avoir besoin. Des sentiers mènent aux hôtels, dépanneurs, station d’essence et à plusieurs établissements qui offrent des services de restauration.
Aujourd’hui, avec la situation que nous vivons, il faudra mieux vous préparer lorsque vous déciderez de faire une randonnée. La notion de responsabilité pour que votre itinéraire soit sécuritaire vient de faire son apparition.
Avant de partir, vous devrez donc planifier vos arrêts en fonction des possibilités qui seront offertes par les établissements. Il faudra bien vérifier si ces derniers seront ouverts, pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
MESURES SANITAIRES
La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) a pris les mesures qui s’imposaient dans les circonstances.
Les mesures sanitaires pour protéger les motoneigistes et les bénévoles sont bien en place. Les clubs seront prêts à vous accueillir dans des environnements sécuritaires. Les bénévoles travaillent ardemment afin que tous les motoneigistes trouvent leur compte cet hiver et surtout qu’ils puissent retrouver un peu de quiétude dans la pratique de leur activité favorite.
Tous les clubs de motoneigistes se doivent d’appliquer les mesures de santé publique dans leurs établissements, en fonction du palier d’alerte en vigueur dans leur région.
Donc, avant que vous quittiez votre domicile pour des balades à motoneige, la FCMQ vous fait les quelques recommandations suivantes.
- Réalisez vos itinéraires et partagez-les par courriel ou messagerie texte selon l’outil numérique utilisé.
- Assurez-vous que les services tels que les stations-service, les restaurants et les hôtels que vous désirez visiter lors de vos randonnées sont ouverts et que l’horaire convient à votre itinéraire.
- Vérifiez fréquemment les communications de votre club afin de valider l’ouverture des refuges et relais que vous croiserez lors de vos sorties.
- En tenant compte de la mesure de limitation de rassemblements dans les lieux publics, évitez les heures de pointe pour vos arrêts. De cette façon, vous n’aurez pas le désagrément de ne pouvoir utiliser le service que vous désiriez, faute d’espace.
- L’accès aux services pouvant être limité dans certains cas, n’oubliez pas d’apporter un petit kit de survie, si on peut le nommer ainsi, avec de l’eau, vos collations, votre lunch, et plus.
Il est aussi très important de vous créer ce que j’appellerais un kit COVID.
Vous devez toujours avoir avec vous en randonnée des masques ou couvre-visages de rechange et de la solution hydroalcoolique d’au moins 70 %. Des lingettes désinfectantes et des mouchoirs à usage unique sont aussi recommandés. Enfin, il serait préférable d’avoir avec vous des sacs en plastique du genre Ziploc, pour y déposer vos effets usagés, masques et autres.
IL FAUT MAINTENANT ATTENDRE
En tant que motoneigistes, l’attente semble interminable lorsque la saison approche. Il faut comprendre que certains éléments sont essentiels pour que les clubs puissent préparer les sentiers et les ouvrir.
Il faut avoir, d’abord et avant tout, du gel au sol qui permettra de durcir la surface de base du sentier. Il faut avoir une bonne couverture de neige pour être capable de couvrir les souches, les roches ou tout autre objet pouvant nuire à la sécurité des motoneigistes. La surfaceuse doit passer à plusieurs reprises pour durcir le fond de sentier.
Toutes ces opérations de préparation doivent aussi se faire dans le respect des droits de passage offerts gracieusement par les propriétaires terriens. Sans eux, il ne serait jamais possible de créer un réseau de sentiers de plus de 33 000 kilomètres.
Chaque début de saison et même en pleine saison, il y a des accidents impliquant des motoneigistes qui ont circulé sur la glace, sans avoir pris les précautions d’usage.
Tout d’abord, pour les sentiers fédérés et entretenus par les clubs, les bénévoles sont formés pour prendre toutes les précautions nécessaires avant d’ouvrir une portion de sentier qui passe sur la surface glacée d’un lac ou d’une rivière.
Même si je ne comprends pas les gens qui prennent cette décision, si vous décidez de vous aventurer sur un cours d’eau ou un lac, assurez-vous d’avoir une bonne épaisseur de glace franche pour supporter une motoneige. Elle est de cinq pouces au minimum. Mais, la meilleure chose à faire, c’est de ne pas circuler sur un plan d’eau en dehors des sentiers balisés.
Tout ce qu’il nous reste à faire maintenant, c’est d’espérer que dame Nature nous offrira les conditions gagnantes pour que la saison puisse enfin débuter. Compte tenu de l’immensité du Québec, il est certain que la saison ne débutera pas partout en même temps. Surveillez bien le site de la FCMQ pour connaître les conditions de sentiers en temps réel : www.fcmq.qc.ca.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2020-12-07 14:13:14