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La magie du hors piste dans la neige folle

Le phénomène de la pratique de la motoneige hors piste est de plus en plus populaire. S’amuser dans la neige folle, aux commandes d’une motoneige adaptée, il n’y a rien de plus grisant.

À l’époque où il lançait la machine qui allait donner naissance à la motoneige Ski-Doo, J.-Armand Bombardier avait dit vouloir créer un véhicule qui permettait aux gens de se déplacer sur la neige et de s’amuser durant les hivers si longs.

En ce sens, lorsque l’on pratique la motoneige hors piste, on revient aux bases mêmes de l’activité, on s’amuse. Mais, si c’est agréable et plaisant, il faut se rappeler qu’on doit le faire en respectant certains principes.

Tout d’abord, il faut respecter en tout temps la propriété privée. Si vous désirez vous éclater sur un territoire que vous connaissez, il convient de demander la permission au propriétaire. Aussi, vous ne devez pas circuler sur le territoire des réserves fauniques, sans détenir un droit d’accès valide. 

Il faut se méfier en tout temps des obstacles que la neige peut cacher. Le beau tapis blanc qui recouvre un champ peut cacher, tout près de la surface, des roches, des branches ou tout autre obstacle qui peuvent entraîner des accidents majeurs, provoquant des bris importants à la motoneige et très souvent des blessures au pilote. 

DES CONSEILS UTILES

Sur son site, à l’adresse www.fcmq.qc.ca, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec donne d’excellents conseils sur la pratique du hors piste.

On y trouve des capsules vidéo très intéressantes avec un expert de ce type d’aventures, Patrick Trahan. Tour à tour, il donne des conseils sur quoi apporter en randonnée de motoneige hors piste et comment se déprendre de façon efficace lorsque l’on est embourbé.

Il explique aussi comment planifier une sortie en hors piste et les différents systèmes de communication qui s’offrent aux motoneigistes. En faisant du hors piste, il se peut fort bien que vous vous retrouviez en pleine nature, dans des endroits qui ne sont pas faciles d’accès. La capacité de communiquer prend alors tout son sens.

Les avancées technologiques des motoneiges ont permis de revenir à la pratique de l’activité en dehors des sentiers fédérés. Elles nous permettent de nous échapper de l’encadrement de plus en plus serré de nos vies et de nos loisirs, en nous offrant la possibilité de vivre l’aventure.

Il est donc très important pour les novices qui viennent tout juste de s’acheter une motoneige hors piste ou encore une motoneige hybride de bien prendre conscience de tous les impacts que peut avoir la pratique de l’activité.

Oui, il faut respecter la propriété privée et être prudent, mais aussi, il faut tenir compte des impacts sur le milieu. Il y a, par exemple, les dommages qui peuvent être causés aux installations des trappeurs et des villégiateurs, aux sentiers de raquette et de ski de fond. On peut aussi penser aux dommages à la végétation comme la coupe de la tête de jeunes arbres ou encore la compaction de la neige qui nuit à la survie de la végétation.

Enfin, il ne faut pas minimiser le dérangement de la grande faune comme les orignaux ou les chevreuils qui, en se déplaçant vers des habitats moins favorables en raison du passage des motoneiges dans leur milieu de vie hivernal, peuvent devenir plus vulnérables aux prédateurs qui circulent dans les traces de motoneige.

S’amuser en hors piste peut devenir une expérience extraordinaire. La sensation de dominer l’hiver, et surtout les immensités recouvertes de neige, n’a pas son égal. S’ils veulent continuer de pratiquer leur loisir longtemps, les motoneigistes hors piste doivent toujours garder en tête qu’ils peuvent avoir des impacts sur le milieu. Dans le respect des règles, de belles aventures vous attendent dans l’arrière-pays. 

DES SITES DISPONIBLES  

Devant la popularité du phénomène du hors piste, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec a décidé de s’impliquer en créant des sites réservés pour la pratique de l’activité.

Afin d’aider les amateurs à rouler et s’amuser dans des endroits légaux, la FCMQ a créé des parcs de hors piste après avoir vécu l’expérience d’un projet pilote en Gaspésie.

Maintenant, il est possible pour les amateurs de hors piste de se retrouver dans un territoire permis dans trois régions du Québec : en Haute-Gaspésie, dans la région de la Capitale-Nationale et dans le parc régional du Massif du Sud. En vous rendant sur le site de la Fédération, sous l’onglet Hors piste, vous allez trouver tous les détails entourant ces sites.

Des cartes précises sont disponibles pour vous indiquer exactement les limites de ces parcs spéciaux.

Aussi, vous retrouvez un accès à un petit tableau qui s’intitule Les bonnes pratiques de motoneige hors piste. On vous explique les traces que vous pouvez laisser dans l’environnement et comment le comportement des animaux de la grande faune peut être dérangé.

INTERDICTIONS CLAIRES

Dans ce même tableau, on explique clairement qu’il est interdit, sous peine d’amendes, de circuler dans les secteurs où la motoneige hors piste est interdite comme les réserves écologiques et les parcs nationaux, par exemple.

La circulation sans autorisation dans les secteurs où la permission est requise et la poursuite ou le harcèlement des animaux sauvages sont aussi des comportements qui sont interdits et qui peuvent être soumis à des amendes.

L’hiver dernier, comme c’est souvent le cas en début de saison, plusieurs motoneigistes qui avaient choisi de débuter leur saison dans la réserve faunique des Laurentides ont été interceptés, reconduits à leurs véhicules et ils ont dû payer de fortes amendes.

Une des espèces les plus vulnérables et les plus sensibles à la présence humaine en hiver, c’est le caribou des bois, notamment dans Charlevoix. La motoneige est une source de stress importante et l’une des plus grandes menaces pour le caribou en hiver.

On vous invite donc à ne pas circuler dans les secteurs d’hivernage de cette espèce. Si vous croisez un caribou, il est suggéré de garder vos distances et d’éteindre votre moteur. Il faut laisser l’animal s’en aller de lui-même et quitter le secteur aussitôt que vous en aurez la possibilité. Il y a aussi des caribous de cette même espèce dans les Monts-Valin.

Malheureusement, trop de délinquants viennent ternir l’image des amateurs qui font du hors piste en ne respectant rien. Il faut donc respecter les règles pour en profiter au maximum.

Présentement, la Fédération travaille avec plusieurs intervenants de différents milieux pour augmenter le nombre de sites qui seraient réservés au hors piste. Les premiers sur la ligne, les clubs de motoneigistes, sont dans le coup.

Grâce aux recommandations qu’ils vont émettre, le parc de sites disponibles va s’agrandir assez rapidement.

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2020-12-20 07:27:56