Motoneigistes, ne pas jouez avec le feu !
Pour la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, de pouvoir pratiquer présentement la motoneige représente un privilège qu’il faut apprécier.
« La communauté motoneigiste a été jusqu’à date très choyée et privilégiée, car le gouvernement a choisi de maintenir nos sentiers ouverts, de nous laisser faire de la motoneige, d’expliquer monsieur Michel Garneau de la Fédération. Ce choix a été fait par le gouvernement en tenant compte que les motoneigistes allaient respecter les consignes sanitaires. Si le gouvernement constate des abus, parce que déjà on entend parler de certaines régions et établissements où les amateurs ne respectent pas la distanciation sociale et autres consignes, ça risque de changer. Le niveau de tolérance du gouvernement est très bas avec tout ce qui se passe avec notre système de santé qui est sous pression. » Les motoneigistes doivent comprendre que les mesures s’appliquent partout et en tout temps.
« Ce n’est pas parce que l’on est en pleine forêt qu’on est exempt des lignes directrices et des consignes de la Santé publique, d’expliquer l’expert. Il faut se rappeler que le virus, qu’il soit dans un centre d’achats ou dans un relais en pleine forêt, il ne fait pas la différence. Il va se transporter d’une personne à l’autre, entraînant les résultats que l’on connaît. La transmission sera la même dans les deux cas. »
AUCUNE HÉSITATION
Il ne faut surtout pas croire que le gouvernement va hésiter à fermer les sentiers. Le Nouveau-Brunswick vient de le faire, pour une période de deux semaines.
« Le gouvernement ne tolérera pas qu’en pleine période de couvre-feu, certains motoneigistes affichent un comportement irresponsable. Il faut que tout le monde mette la main à la pâte et se rallie au mouvement de société que nous vivons. Nous sommes en pleine pandémie. »
Les forces de l’ordre et les patrouilleurs ont des directives très claires. S’ils sont témoins d’une situation où les consignes ne sont pas respectées, par exemple un groupe de motoneigistes qui sont dans un relais sans masques et sans distanciation, ils vont sévir et peut-être même fermer l’endroit. « Il se peut fort bien qu’un motoneigiste contaminé ne subisse pas de graves conséquences s’il attrape le virus, sauf qu’il peut devenir un transporteur du virus et contaminer des personnes de son entourage. La suite peut être très grave. »
La surveillance s’exerce et les conséquences de gestes irréfléchis peuvent mener loin.
« Nous avons un coup à donner et il faut le faire tous ensemble. Le destin de notre activité est entre nos mains, d’expliquer monsieur Garneau. Il ne faut pas que le gouvernement perçoive une hausse du nombre de contaminations en rapport avec l’activité motoneige. Il n’hésitera pas à nous fermer. En tant que motoneigiste, je veux rouler en sentiers cette saison, comme la très grande majorité des amateurs. Nous n’avons pas de restrictions pour la pratique de notre activité, mais... »
LES SENTIERS
L’hiver a mis beaucoup de temps à s’installer cette année. Cela a eu des conséquences directes sur l’ouverture des sentiers.
« Au moment où je vous parle, je dirais que seulement 55 % des sentiers offrent de bonnes conditions. Le reste est considéré comme acceptable et une bonne partie est toujours fermée. Il est certain que des régions comme le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie offrent de très bonnes conditions, en raison des dernières chutes de neige. La meilleure chose à faire pour avoir une idée exacte de ce qui se passe, c’est de se rendre sur la carte des conditions de sentiers de la Fédération [www.fcmq.qc.ca]. »
Si on y retrouve les conditions de sentiers, beaucoup d’autres renseignements très utiles sont aussi visibles. Des icônes vont vous renseigner sur l’état des ponts de glace et des cours d’eau. Présentement, il y a des problèmes à plusieurs endroits.
« Le froid commence à peine à arriver, c’est ce qui explique la situation. Il faut une bonne épaisseur de glace pour pouvoir circuler en motoneige de façon sécuritaire. On ne veut surtout pas de noyade. S’il vous plaît, ne vous aventurez pas sur un cours d’eau à moins de le faire dans un sentier balisé.
« Les bénévoles des clubs sont aussi des motoneigistes qui veulent circuler. Aussitôt qu’ils pourront le faire, ils vont ouvrir leurs sentiers, parce qu’ils veulent en profiter eux aussi. »
Malheureusement, comme la météo ne semble pas vouloir collaborer avec d’importantes chutes de neige prochainement, monsieur Garneau a conclu l’entrevue en rappelant aux amateurs de circuler en se rappelant que les sentiers sont fragiles. Un comportement trop agressif peut causer beaucoup de torts au fond des sentiers.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2021-01-28 16:44:08