Une escouade spéciale veille à ce que les règles soient respectées
Dans le cadre de leurs opérations, les agents de la Sûreté du Québec membres de l’unité spécialisée en récréotourisme circulent dans les sentiers et veillent à ce que les règles soient respectées.
Le responsable de cette unité est Carl Soucy, qui accordait dernièrement une entrevue à la Fédération québécoise des clubs quads sur le sujet. Il a expliqué le pourquoi et le comment de cette unité spéciale.
« En plus de leur mandat pour la coordination des activités relatives à la sécurité dans les réseaux de transport, les agents patrouillent aussi dans les sentiers récréotouristiques où circulent les véhicules hors route comme la motoneige et le quad, d’expliquer l’expert. Étant donné l’étendue du territoire québécois, des unités spécialisées sont présentes dans toutes les régions du Québec. Ces policiers sont formés selon leur domaine de spécialité. »
Pour devenir patrouilleurs dans ce domaine, les agents doivent suivre une formation rigoureuse donnée par des policiers instructeurs. « Pour le quad, il s’agit d’une formation de trois jours qui comporte des notions de mécanique, de conduite en circuit fermé et en sentiers. Tous les patrouilleurs quadistes sont habilités à circuler en sentiers, mais aussi hors sentiers. Il peut arriver que dans le cadre de leur travail, les agents soient appelés à se rendre dans des endroits plus difficiles pour porter assistance à une personne en danger ou pour effectuer un sauvetage. »
Il est certain que, pour devenir un patrouilleur quadiste, les agents doivent manifester de l’intérêt et réussir la formation. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux sont aussi quadistes sur le plan personnel.
DES OPÉRATIONS NÉCESSAIRES
Pour Danny Gagnon, de la Fédération québécoise des clubs quads, les interventions des patrouilleurs de la SQ sont nécessaires.
« Ils contribuent de façon indéniable à assurer la sécurité des utilisateurs des sentiers, en prenant bien soin d’appliquer les règles. Il faut se rappeler que leur but est principalement d’assurer la sécurité des quadistes dans les sentiers et de permettre du même coup de diminuer le bilan négatif causé par les accidents. »
Dans la majorité des cas, les opérations des agents seront réalisées à la croisée des routes et des sentiers, ce qui leur permet de recevoir l’appui de leurs collègues en cas de besoin. Mais, il ne faut pas croire qu’ils ne circuleront pas en sentiers : en effet, ils patrouillent. Si vous respectez les règles et que vous portez votre équipement de sécurité, il ne faut pas les voir comme des gens qui cherchent à vous prendre en défaut, mais bien comme des alliés qui travaillent à votre sécurité.
Parmi les comportements répréhensibles les plus fréquents contre lesquels les agents doivent intervenir, le spécialiste a mentionné, entre autres, ce que je qualifierais de véritable plaie, c’est-à-dire la circulation sur les terrains privés sans avoir l’autorisation des propriétaires. Ce comportement délinquant entraîne souvent des conséquences importantes, comme des bris sur les terrains et des pertes de droits de passage. Également, les agents doivent souvent intervenir sur les lieux de collision entre une automobile et un quad, le quadiste ayant circulé sur le chemin public ou ayant traversé ce dernier en dehors des sentiers balisés. Le non-port du casque est aussi un problème majeur.
DES STATISTIQUES
Au cours de l’entrevue, le spécialiste de la SQ a accepté de fournir des statistiques très intéressantes.
Ainsi, on apprend que du 1er mai 2020 au 30 avril 2021, il y a eu 26 collisions mortelles sur le territoire de la Sûreté du Québec. Dans la majorité des cas, les accidents ont eu lieu hors sentiers, notamment dans des déplacements reliés à la chasse ou pour se rendre à un chalet. Durant la même période, 2732 quadistes ont reçu un avis de non-conformité à certaines règles de la loi. Plus de 3000 ont reçu un constat d’infraction parce qu’ils ne respectaient pas les règles en vigueur.
Devant de tels chiffres, on peut comprendre encore plus l’importance de la présence des policiers patrouilleurs dans les sentiers et hors sentiers.
De plus, pendant l’entrevue, le spécialiste est venu confirmer ce que les gens de la Fédération nous mentionnent souvent, à savoir que plusieurs des nouveaux adeptes ne sont pas en pleine connaissance des règles pour la pratique de ce loisir. Durant la pandémie, les ventes de VTT ont augmenté de façon exponentielle, ce qui s’est traduit par une affluence beaucoup plus grande dans les sentiers.
Si c’est votre cas, rappelez-vous bien qu’il est de votre responsabilité de vous informer des règles qui régissent la conduite d’un quad.
LES PATROUILLEURS DES CLUBS
Sur l’ensemble du territoire québécois, les clubs membres de la FQCQ possèdent une équipe de patrouilleurs bénévoles qui ont, eux aussi, un rôle important à jouer dans les sentiers.
Ils possèdent sensiblement les mêmes pouvoirs que les agents de la Sûreté du Québec. Ils peuvent vous demander de vous nommer, s’assurer que votre véhicule est bien conforme aux normes en vigueur, prendre des photos de votre véhicule et vérifier si votre droit d’accès de circulation dans les sentiers est bien en règle.
Ils ne peuvent toutefois pas donner de constats d’infraction. S’ils constatent qu’il faut agir, ils rédigeront un rapport et le remettront aux policiers, qui ont l’autorité de le faire.
Ils travaillent donc en équipe avec les policiers patrouilleurs. Très souvent, ils font des opérations conjointes. Leur rôle est très important pour assurer votre sécurité et la pérennité de la pratique du quad au Québec.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2021-07-11 06:28:16