L'importance de bien préparer son VTT pour l’hiver
Au début de novembre, la saison hivernale va officiellement débuter avec la réouverture des sentiers à la grandeur du Québec. Avant de vous lancer à l’aventure, il faut préparer adéquatement votre VTT pour affronter des conditions difficiles.
Pour avoir une idée de ce qui est essentiel, j’ai discuté avec le directeur du service chez SM Sport de Loretteville, Léonard Osswald.
« Le premier conseil que je donnerais aux amateurs qui utilisent leur VTT durant la saison hivernale, c’est de bien faire les vérifications d’usage, s’ils veulent être en sécurité. Il faut vérifier la pression des pneus qui doit être plus basse en hiver pour avoir une meilleure traction, faire le tour des points de graissage qui se trouvent sur le véhicule. Aussi, si le véhicule fonctionne avec une chaîne, il faut bien la graisser. Un des points les plus importants, c’est de bien vérifier les cardans de transmission, à l’avant et à l’arrière, où il y a des soufflets de caoutchouc qui font le tour à l’entrée et à la sortie du cardan. Il faut absolument que ces derniers soient étanches. Durant l’été, vous pouvez avoir accroché une branche ou une pierre qui entraîne une petite déchirure. S’il y a une ouverture, il peut y avoir de l’eau qui va entrer et former de la glace, ce qui va entraîner des bris pour l’ensemble du cardan et potentiellement le différentiel. »
HUILE ET BATTERIE
Le spécialiste n’hésite pas à mentionner que la vérification des niveaux d’huile doit se faire régulièrement.
« Les huiles sont des éléments à vérifier en tout temps. Pour le moteur et les cardans, il faut y aller souvent. Aussi, si les huiles des différentiels n’ont pas été changées durant la saison, il serait important de le faire avant l’hiver. Il est préférable d’ajouter de l’huile synthétique. Tout cela est nécessaire pour repartir sa saison hivernale l’esprit en paix. »
Il rappelle aussi de bien vérifier le liquide de refroidissement du radiateur, qui doit être capable d’affronter des températures très basses.
« Les hivers sont parfois rudes et les températures peuvent descendre rapidement. »
La vérification de tous les éléments électriques est essentielle, à commencer par la batterie.
« Comme souvent en hiver la nuit tombe plus vite et qu’il faut rouler les lumières allumées, il faut vérifier leur bon fonctionnement, autant à l’avant qu’à l’arrière. Idéalement, il faut être capable de faire une vérification de la batterie en termes de capacité de charge. Si on la recharge et qu’elle ne tient pas sa charge, il est préférable de la changer tout simplement. Il ne faut pas oublier qu’en hiver, l’énergie consommée est importante, ce qui rend la batterie beaucoup plus sensible aux démarrages par grand froid. »
LA PRÉVENTION D’ABORD
Pour M. Osswald, il est préférable de toujours penser prévention au lieu d’attendre qu’il y ait un bris.
« Il faut être toujours en mode préventif, si on veut avoir l’esprit tranquille. Par exemple, verser de l’antigel à carburant dans le réservoir d’essence est une très bonne chose. Au retour d’une randonnée, je conseille aux amateurs de toujours bien vérifier s’il y a des amas de glace ou de neige sur et en dessous du véhicule. Il y a certains véhicules qui ont la batterie plus exposée à la neige. Il faut donc toujours vérifier qu’il n’y ait pas d’amoncellement de neige ou de glace sur les composantes électroniques parce que ça peut nuire au
bon fonctionnement. »
Le spécialiste est conscient que certains utilisateurs de VTT sont capables de faire eux-mêmes plusieurs des vérifications qu’il suggère.
« Je sais que certains amateurs sont capables de se débrouiller, mais tous les professionnels du métier vont faire ces vérifications en ayant toutes les connaissances nécessaires. L’œil du professionnel peut aussi voir d’autres éléments qui ont besoin d’entretien ou qui doivent être changés, afin d’éviter des problèmes importants. Par exemple, il peut y avoir une usure prématurée des freins ou d’autres éléments de sécurité qui peuvent causer bien des problèmes et même des dégâts qui vont entraîner des coûts importants. Je conseille aux amateurs qui ne se sentent pas capables de réaliser les travaux, de plutôt faire confiance à leur concessionnaire. Chez nous par exemple, à partir de 230 $, il est possible de faire une inspection complète d’un véhicule de type quad. Pour les côtes à côtes, c’est plus dispendieux parce qu’il y a plus de composantes. »
Le spécialiste a résumé la situation de façon très éclairée.
« Tomber dans une problématique de petite panne en été à 25 degrés ça se prend bien, mais à moins 25 c’est beaucoup moins agréable. »
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2021-10-27 15:53:20