Pour une cohabitation durable avec les propriétaires terriens
Depuis quelques années, les intervenants du monde de la motoneige dénoncent le comportement de certains délinquants qui n’hésitent pas à faire tout ce qu’ils veulent où ils le veulent, pour pratiquer la motoneige.
À l’initiative de la MRC Maria-Chapdelaine, au Lac-Saint-Jean, une nouvelle campagne de sensibilisation a été lancée, lors d’une conférence de presse tenue à Saint-Thomas-Didyme. Le nom donné à cette campagne spéciale est Respect – Pour une cohabitation durable. Elle vise à informer et à sensibiliser les adeptes de la motoneige à adopter de meilleures pratiques et surtout à comprendre la portée de leurs gestes, lorsqu’ils ne restent pas dans les sentiers. C’est à la suite de nombreuses plaintes reçues par des propriétaires terriens que la MRC a décidé d’agir.
Malheureusement, trop souvent, certains délinquants ne comprennent pas que si un sentier est balisé à un endroit précis sur une terre agricole ou sur un terrain privé, c’est parce qu’il doit passer là. Combien de fois j’ai pu constater, en entrant dans un champ agricole via un sentier, que les gens sortent de ce dernier et s’amusent à rouler un peu partout. Ils vont jusqu’à couper les courbes et faire la course parfois.
Ils ne réfléchissent pas avant d’agir ainsi. Le propriétaire qui demande aux bénévoles de tracer leur sentier à un endroit précis le fait parce qu’il sait que là où il passe, il n’y aura pas de conséquences sur le territoire une fois la neige fondue. Ce n’est pas un caprice des bénévoles, mais bien le résultat d’une entente négociée de bonne foi, très fragile souvent en raison du comportement de gens sans scrupule.
TABLE DE CONCERTATION
À l’initiative de la MRC, une table de concertation a été créée. On y retrouve les principaux intervenants sur le territoire de même que des représentants d’activités qui s’y déroulent.
Il y a les gens de la MRC Maria-Chapdelaine, de la Sûreté du Québec, du ministère des Transports et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, l’Union des producteurs agricoles (UPA), la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec et la Fédération québécoise des clubs quads. Il y a aussi des représentants d’activités non motorisées comme les gens de l’industrie du bleuet sauvage et des représentants municipaux. Tous ces gens n’ont qu’un seul but, soit de trouver des solutions face à la délinquance en terres privées. C’est de là qu’est partie l’idée de créer un plan d’action dont fait partie cette campagne.
« Nous sommes fortement préoccupés par les conséquences qui découlent du non-respect des terres privées de la part de certains motoneigistes. C’est un privilège de pouvoir pratiquer l’activité motoneige sur ces terres octroyées aux clubs. En tant que Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, c’est notre devoir de conscientiser davantage nos membres sur l’importance de rester dans les sentiers.
« Cette problématique cause d’énormes pertes financières à nos partenaires et met en péril la pérennité de notre réseau », a déclaré le président de la FCMQ, Réal Camiré.
ENGAGEMENT FERME
Les dirigeants de la FCMQ le disent souvent, les sentiers de motoneige peuvent servir à d’autres usages en dehors de la saison hivernale. Ils ont donc décidé de s’engager dans cette campagne de façon importante.
Ainsi, en participant à cette campagne, la Fédération s’engage à faire la promotion de cette dernière, au travers de diverses actions marketing. De plus, la Fédération prévoit produire des panneaux de signalisation portant sur l’image de marque de la campagne. Ils seront installés par les bénévoles des clubs dans plusieurs sentiers durant les prochaines saisons.
Aussi, la Fédération est fière d’avoir obtenu la permission d’utiliser l’image de marque issue du travail de la MRC Maria-Chapdelaine. L’image sera au cœur d’une campagne multimédia qui sera élaborée et déployée à partir de la présente saison. Le ministère des Transports a aussi appuyé financièrement cette campagne.
Chose certaine, cette façon de faire est devenue nécessaire à la suite des abus de certains individus. Tout près de Québec, sur les terres de la Seigneurie de Beaupré, des délinquants ont complètement détruit des plantations en circulant sur le territoire sans se soucier des conséquences.
Des propriétaires de chalets, sur ce même territoire où il y a parfois des amoncellements énormes de neige, se sont fait détruire la couverture de leurs chalets, parce que des délinquants l’ont utilisée comme rampe de lancement.
Il faut absolument stopper ces gestes stupides qui mettent en danger l’avenir de la pratique de la motoneige à plusieurs endroits sur le territoire québécois.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2021-12-10 16:20:27