Ne jamais circuler en sentier sans droit d’accès
Depuis le début de la saison, des gens qui possèdent des quads circulent dans les sentiers sans posséder de droit d’accès. Cette pratique est vivement dénoncée par les dirigeants de la Fédération québécoise des clubs quads du Québec.
À la base, poser un tel geste signifie que ces gens n’ont aucun respect pour tout le travail accompli par les bénévoles des clubs qui peinent à créer et entretenir le réseau de sentiers.
« C’est un phénomène très répandu, explique le président de la Fédération, Réjean Blouin. Il est facile de comprendre que s’il y a 410 000 VTT d’enregistrés au Québec et que notre fédération ne compte qu’un peu plus de 60 000 membres, le phénomène de squatter les sentiers existe vraiment. Si on enlève du nombre total les 30 000 ou 40 000 véhicules qui sont utilisés par les agriculteurs sur leurs terres, ce n’est pas vrai que tous les autres ne roulent que sur leur terrain. Oui, il y a véritablement une bonne quantité d’utilisateurs de VTT qui, sans droit d’accès, empruntent nos sentiers à certains moments. »
Pour essayer d’enrayer ce fléau, le président et toute son équipe de bénévoles doivent compter sur le travail des patrouilleurs.
« La surveillance des sentiers a été renforcée cette saison. Aussi, nous avons mis à jour toute notre unité de patrouilleurs qui ont des droits beaucoup plus élargis maintenant. Mais au-delà de tous les efforts que nous pouvons faire pour enrayer ce phénomène, il y aurait une solution que nous avons déjà présentée au ministère des Transports. À l’exception des agriculteurs, il faudrait que la vignette de sentiers soit incluse dans le coût de l’enregistrement des véhicules. Cela réglerait ce problème important et permettrait aussi du même coup de réduire les coûts des droits de circulation. »
BRISER LES SENTIERS
Au Québec, plus de 2300 bénévoles travaillent à bâtir et entretenir le réseau.
« Cette circulation supplémentaire, faite par des gens qui circulent dans l’illégalité dans nos sentiers, nuit énormément au travail de nos bénévoles, explique le président. Plus la surface de roulement est empruntée, plus il faut l’entretenir souvent. Si les bénévoles doivent entretenir les sentiers plus souvent parce que des gens sans permis ont circulé dans les sentiers, ce n’est pas très motivant pour eux. »
Dans son éditorial de la revue Sentier Quad, la responsable des communications Sophie Saint-Pierre, conseillait aux quadistes ce qui suit, lorsqu’ils croisent des gens qui circulent sans droit d’accès.
« Dites-leur que si on peut parcourir tout le Québec en quad, c’est parce que le montant du droit d’accès permet de payer la machinerie qui entretient les sentiers. Dites-leur que s’il y a de la signalisation pour savoir où aller, c’est parce que des bénévoles, qui aiment ce loisir, se dévouent corps et âme pour installer ces panneaux qu’il faut d’abord acheter. »
Elle les invite aussi à rappeler à ces quadistes peu scrupuleux, qu’il faut respecter les propriétaires terriens qui accordent les droits d’accès permettant de se déplacer du point A au point B. La très grande majorité des sentiers passent sur des terrains privés.
Un autre indice nous a été fourni par un membre de la direction de la FQCQ. On nous a expliqué qu’il y a un chiffre qui ne ment pas.
Il y a près de 60 000 membres à la fédération alors que plus de 80 000 applications iQuad qui sont vendues. Avec cet outil, on peut connaître tout le réseau de sentiers. Les délinquants aiment s’en servir.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Motoneige-Quad
Publié le : 2022-03-04 21:19:35