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Précision de la FQCQ dans le dossier Potton

En Estrie, dans la municipalité de Potton, plusieurs résidents s’inquiètent de la permission que la Ville vient d’accorder pour la circulation de véhicules hors route sur son territoire.

Malgré la croyance populaire, la Fédération québécoise des Clubs Quads n’a pas fait de pressions dans ce dossier.

Plusieurs utilisateurs de VR circulaient déjà sur le territoire de cette municipalité de façon illégale.

« Le dossier des véhicules hors route existe depuis quelques années à Potton, d’expliquer le président de la Fédération, Réjean Blouin. Les autorités municipales voulaient réglementer la circulation des véhicules hors route sur leur territoire. Pour cette raison, il avait été décidé d’accorder la permission de rouler en VHR sur la route, sur une distance de 250 kilomètres, ce qui avait été refusé par le ministre des Transports du temps, François Bonnardel. » 

« En collaboration avec la municipalité, un groupe de citoyens a créé le Club VHR Canton de Potton, afin d’encadrer la pratique du quad dans le respect de la loi sur les VHR. Des discussions ont ensuite eu lieu entre la Municipalité et les responsables du ministère des Transports et de la Mobilité durable, qui ont mené à la mise en place d’un parcours de 50 kilomètres de sentiers permettant aux utilisateurs de se déplacer d’un lieu de résidence vers un point de commerce ou de services. 

LA SÉCURITÉ AVANT TOUT

« Le club travaille aussi à créer des accès vers les sentiers fédérés qui sont ouverts en été dans la région. À chacune des étapes, la FQCQ a été approchée pour émettre un avis, mais rien de plus », d’expliquer le président.

De l’avis du président, l’initiative de la Municipalité de Potton a seulement pour but d’assurer la sécurité.

« L’initiative de la municipalité a pour but de réglementer la circulation des quads qui est inévitable dans ce secteur. Au lieu de continuer à vivre une véritable situation anarchique, comme c’est le cas présentement, en créant ce corridor, il sera possible d’exercer un contrôle et d’appliquer les lois contre les contrevenants. 

« Certaines personnes qui sont contre le projet voudraient que les gens se déplacent avec leur quad sur une remorque uniquement. On a aussi parlé de compétitions qui ont eu lieu. Oui, c’est vrai, mais le tout s’est déroulé sur un terrain privé avec l’autorisation du propriétaire, et non pas dans un sentier de quads. »

« C’étaient des compétitions de motocyclettes et non de quads. Ça n’a rien à voir avec le monde du quad. La FQCQ n’organise pas de compétitions. »

Le président a tenu à rappeler qu’en développant l’activité du quad avec un encadrement adéquat, cela pourra mener au développement du tourisme en quad dans la région.

Il a aussi tenu à spécifier que sa Fédération, étant donné son mandat, est une organisation de référence tant au niveau technique que de la sécurité, attachée à la loi des VHR et à ses réglementations.

« Il est donc faux de prétendre que la FQCA a pu influencer de quelque façon que ce soit le MTMD et sa ministre, Mme Geneviève Guilbault, dans les décisions qui ont été prises dans ce dossier. Nous ne sommes pas un organisme de pressions. Ce dossier est de responsabilité municipale et provinciale. »

Au Québec, il y a plus de 1400 kilomètres de sentiers à l’intérieur du périmètre urbain.

AILLEURS AU QUÉBEC

« Dans plus de 480 municipalités où les VHR sont acceptés, les risques d’accident sont très faibles, d’expliquer l’expert. Selon les fréquents rapports de coroners envoyés à la Fédération, la majorité des accidents mortels survenus dans les années 2020, 2021 et 2022 n’impliquaient que l’utilisateur seul à la suite de perte de contrôle ou de comportement téméraire hors route ou hors sentiers fédérés, sans impliquer d’autres véhicules routiers, des cyclistes ou des marcheurs. »

« Il ne faut donc pas croire que les rues de Potton vont être envahies par des gens dangereux. Nous sommes là comme Fédération, uniquement à titre de consultant et non pas comme preneur de décision. Il faut se rappeler que tout ce qui est encadré est plus sécuritaire que dans le cas d’une situation anarchique. Lorsqu’il est question du fait que des enfants vont être en danger sur le bord d’une rue où les quads vont circuler, sur cette même rue, il circule des voitures, des camions, des motocyclettes. 

« Nous ne sommes pas plus dangereux qu’une voiture lorsque l’on suit la réglementation. Nous suivons exactement la même réglementation. Il est prouvé que le taux d’accident est pas mal plus bas aux endroits où nous avons l’autorisation de circuler. Mon plus grand regret c’est que personne ne nous a consultés pour avoir notre point de vue et nos explications pour mieux comprendre la situation », de conclure le président. » 

Auteur : Julien Cabana

Catégorie : Motoneige-Quad

Publié le : 2023-04-01 00:36:39