Trois fois moins de pêcheurs sur le lac Saint-Pierre cet hiver
Le Journal de Montréal indique que des pourvoyeurs du lac Saint-Pierre continuent de voir le nombre de pêcheurs fondre comme neige au soleil à la suite de la décision de Québec d'autoriser la pêche blanche sans permis cet hiver.
La journaliste Amélie Saint-Yves rapporte qu'il y a eu environ 1000 pêcheurs sur le lac Saint-Pierre depuis la fin du mois de décembre, ce qui est trois fois moins que l’année passée, selon le président de l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre, Jean Lévesque, qui parle d’une saison catastrophique.
Avant le moratoire sur la pêche à la perchaude qui a été mis en place en 2012, 10 000 personnes s’y rendaient chaque hiver. Il ne reste que deux semaines avant l’arrivée des brise-glaces, ce qui signifiera la fin de la saison.
Selon des propos rapportés par le Journal de Montréal, Claude Desaulniers est découragé de voir plusieurs dizaines de cabanes dormir sur son terrain à côté du lac. Pourvoyeur depuis 26 ans, il dit avoir perdu 2000 $ depuis le début de la saison.
« Le cimetière de cabanes que j’ai, je fais quoi avec ? Je ne sais pas. Le gouvernement nous a détruits. C’est déplorable », dit-il au quotidien.
Pourtant, le ministère de la Faune a annoncé en novembre que les Québécois pourraient exceptionnellement s’adonner à la pêche blanche sans permis jusqu’en mars, une mesure pour stimuler l’intérêt de la population. Un échec, selon Jean Lévesque.
« Ça n’a pas eu d’impact notable sur la pêche cet hiver. Ceux qui viennent avaient déjà leurs permis. Il aurait peut-être fallu l’annoncer plus tôt », dit-il.
Menés morts
En plus du moratoire sur la perchaude, c’est la première année que l’utilisation des menés vivants en tant qu’appât est interdite. Maintenant, les pêcheurs gigotent eux-mêmes leurs lignes pour faire croire aux dorés et brochets que les menés sont vivants, un des coups de grâce sur l’industrie, selon Claude Desaulniers.
« Tant qu’à fonctionner de même, le gouvernement est aussi bien de juste fermer la pêche ici », dit-il. Il réclame de nouvelles expertises indépendantes sur le lac.
Vous pouvez lire l'article complet du Journal de Montréal à l'adresse http://www.journaldemontreal.com/2018/02/10/trois-fois-moins-de-pecheurs-que-lan-dernier-sur-leur-lac
Source: Journal de Montréal
Auteur : Rendez-Vous Nature
Catégorie : Pêche
Publié le : 2018-02-13 16:44:29