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Les 40 ans d’une aventure qui se poursuit dans les zecs

D’hier à demain, résume essentiellement la série d’entrevues de « Rendez-Vous Nature », à travers les 40 ans de l’histoire de la création des zecs célébrée en cette année 2018.

Rappelons que c’est en 1978 que les Zones d’Exploitation Contrôlée, les ZECS, ont permis aux Québécois de reprendre possession de leur patrimoine faunique, tant aquatique que terrestre.

L’abolition des clubs privés de chasse et de pêche était survenue en décembre 1977, soit après 177 ans d’occupation privée du territoire. Le grand déclubage a mené l’Opération Gestion Faune qui a donné naissance aux zecs, des modèles de gestion encore uniques au monde.

Grâce à un témoin important de cette époque, l’ex-biologiste nommé en 1982, responsable provincial du dossier des zecs au siège social du Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, à Québec, Gaétan Hamel, qui a créé 11 zecs alors qu’il était au Saguenay- Lac Saint-Jean de 1978 à 1982, nous avons d’abord revu la création des associations gestionnaires des 55 premières zecs en 1978.

Celles-ci ont attiré 105 000 membres dès la première année, lesquels avaient un accès à toutes les zecs du Québec. Et cela, pour seulement 15$ pour l’achat de la carte de membre. Pour favoriser cet accès universel aux zecs, Québec a aboli les permis de pêche pour trois ans.

Puis Gaétan Hamel nous a dirigés vers un pas de géant franchit en 1989, celui de déléguer aux zecs des pouvoirs règlementaires ?

Cette semaine à « Rendez-Vous Nature », Gaétan Hamel nous rappelle qu’après l’abolition des clubs privés en 1977, puis créées en 1978, voilà que deux ans plus tard, le 10 avril 1980, Lucien Lessard, alors ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, devait annoncer aux membres de l’Assemblée nationale, le « déclubage » des clubs privés des rivières à saumon.

Ce qui fut une autre étape historique dans l’appropriation de la sauvagerie québéçoise.

Déclubage des rivières à saumons

Puis deux autres années plus tard, en 1982, le même ministre du MLCP, Lucien Lessard, met fin à l’universalité des droits d’accès dans les zecs et dirige le réseau vers l’autofinancement de ses opérations.

Mais en 1990, les Zecs connaissent une crise de croisssance. Le Québec est en récession, les finances publiques son rationnalisées et l’État se retire du financement des organismes nationaux de la faune.

La Fédération des Gestionnaires de Zecs, crée en 1980, est en danger ? En 1992, la Fédération publie un document pour son congrès annuel: « Les zecs, une espèce en voie de disparition… ».

Puis 1993, les heures de la Fédération sont comptées.  Là il faut sauver la Fédé des ZECS ?

De là, Gaétan Hamel raconte qu’en 1998, les zecs doivent financer leur fédération. Puis en 2000, les Zecs doivent préparer et adopter leur propre Plan des activités récréatives, le PDAR.

Mais en 2001, les zecs n’ont pas bonne presse…Depuis 1982 on assiste à une forte pression de pêche sur l’Omble de fontaine et de 1986 à 2001, sur l’orignal.

On dit que Les lacs sont vidés et qu’il Il n’y a plus d’orignaux dans le bois ! On qualifie les ZECS non pas de Zones d’exploitation contrôlée, mais de Zone d’extermination certaine !

Vers la pérennité des zecs

Cette appellation remet en question la pertinence de confier la gestion des zecs à des associations de bénévoles et à leurs ou capacités de gérer la forte pression des nouveaux usagers sur les territoires des zecs.

Mais toute cela se résorbe et en 2018, le Réseau Zecs-Québec célèbre ses 40 ans et songe à son avenir.

Mais avec les résultats obtenus sur la conservation des ressources fauniques, la qualité de gestion, l’accès à des lacs poissonneux et à des forêts giboyeuses, la formule des ZECS a traversé les quatre dernières décennies avec les honneurs.

Dans cette dernière trilogie rétrospective sur les 40 ans des zecs en 2018, Gaétan Hamel demeure confiant dans l’avenir de ces entités de gestion des territoires publiques de chasse et de pêche, mais en insistante pour favoriser la relève à la chasse, la pêche et au plein air, dans le creuset familial.

Il faut aussi développer de nouvelles activités récréatives de plein air, et en suscitant le dynamisme des administrateurs gestionnaires, bénévoles et volontaires qui vont assurer la pérennité des zecs.

Vous pouvez écouter cet entretient avec Gaétan Hamel en cliquant sur le lien ci-haut. La série d'entrevues sur les 40 ans des zecs avec Gaétan Hamel est aussi disponible dans notre section « 40e des zecs ». Pour y accéder, cliquez sur ce lien.

Auteur : Rendez-Vous Nature

Catégorie : Réseau Zec

Publié le : 2018-06-09 07:45:26