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De forêts, d’îles et de huards

Vendredi passé, on a pris la route vers la ZEC Collin, dans Lanaudière. J’avais hâte à deux choses : de voir le circuit de canot-camping et d’initier l’une de mes meilleures amies au plein air « sauvage »!

Quelques jours avant de partir, on avait dressé la liste des items indispensables à emporter : vêtements chauds, vêtements de pluie, lampe de poche et accessoires de camping. Je m’occupais du reste!

On a donc rempli le camion et on est parties, le soleil de notre bord. La route pour se rendre à la zec est très belle : de champ en champ, la lumière se faisait plus dorée, plus chaude.

Même l’épisode des sushis (sushis + conduite = non) n’a pas réussi à miner notre moral, au contraire!

Notre fière monture! Fallait bien que je vous partage au moins une photo de lui…

En arrivant au poste d’enregistrement, c’est Marie-Andrée qui nous accueille chaleureusement : « Tu fais tellement de belles photos! » Tout pour me donner envie de faire pareil sur votre territoire, qui, j’en étais sûre, en valait le détour!

Un petit regain de motivation, c’est toujours bienvenue. Il faut dire que Julie, l’adjointe administrative, avait pris le temps de m’appeler et de m’écrire une belle lettre de bienvenue, avec tous les détails de notre séjour, car elle allait être en vacances à notre passage.

Ces petites attentions aussi, on les apprécie grandement!

Une fois les rames et les pagaies (oui, les deux!) embarquées elles aussi dans le camion, on se dirige vers notre premier site de camping : une petite île sur le lac Lusignan, qu’on allait atteindre en canot.

En arrivant au lac, je pense que je peux dire qu’on « capotait ». Saupoudrées ici et là, les îles, en habits boréaux, s’étendaient à perte de vue. On ne pouvait voir jusqu’où exactement allait le lac ; il devait donc avoir des dizaines de ces petites mystérieuses!

À la recherche de « notre » île

Après avoir mis les bagages dans le canot, on part à la recherche de « notre » île. En regardant sur la carte, on savait à peu près où on s’en allait.

Derrière la première île devant nous, il devait y en avoir une autre. C’est là qu’on supposait qu’on allait passer la nuit!

Effectivement, 20 minutes (seulement!) de canot plus tard, on met les pieds sur la petite plage, juste à côté du panneau indiquant « C-6 », notre emplacement de rêve. On ne savait pas à quoi s’attendre en termes d’équipement de camping.

Surprise, donc, de voir la belle plate-forme s’élever devant nous, une table à pique-nique, un rond de feu et même… Une toilette sèche!

Je mentionne ici que c’était la seule chose qui rebutait un peu mon amie dans le fait de venir faire du plein air « sauvage » : le manque de toilette et l’inévitable pipi dans le bois. À nos deux emplacements de camping, des toilettes sèches étaient à notre disposition, propres et pas désagréables à utiliser. Si ça peut en convaincre quelques-uns de plus à venir visiter…

Ainsi donc, juste avant que la lumière ne disparaisse, on monte la tente sur la plateforme et on déguste une petite bière, en se balançant les pieds dans le vide. Il n’est pas là, le paradis?

Quand le soleil laisse définitivement place à la lune (brillante et pleine) et aux étoiles, j’en profite pour faire quelques photos de la tente et du ciel. C’est pas tous les jours qu’on a une petite île pour soi, autant immortaliser le moment!

Le lendemain matin, on se lève à l’aurore : les huards ont chanté toute la nuit, le lac est beau, brumeux, et le ciel, juste assez rosé. On décide de se faire du café. Ah, si seulement on avait pensé amener le chaudron pour faire chauffer l’eau..!

On n’est qu’à 20 minutes du camion, on va le chercher? On embarque donc pour le plus beau moment de notre séjour : le canot au lever du soleil, sur une eau douce et calme, et c’est là qu’on mesure toute l’étendue de la beauté qui nous entoure depuis la veille.

Du « fake »

De retour sur l’île, on pense au café chaud qui nous attend. Ah, si seulement j’avais pensé amener le feu pour faire chauffer l’eau! Bon, le café, ce sera pour une autre fois… Toutes ces photos, que je voulais paradisiaques, sont donc du « fake ». Joli, hein?

Plus tard en matinée, on rembarque les bagages dans le canot et on part vers de nouvelles découvertes : le lac Hérelle et le nord de la zec, là où on peut pêcher… Du brochet et de l’achigan!

Pas de chance (ou plutôt, beaucoup de chance) pour nous, en arrivant au lac, il se met à pleuvoir averse. Longtemps. Très fort.

Tout l’après-midi. Beaucoup de chance malgré tout, car tout notre stock est au sec dans le camion. Il n’y a rien de plus désagréable que de se coucher dans un sleeping humide. On évitera au moins ça ce soir!

Après que la pluie ait passé, on s’habille, et on marche vers le ruisseau McDougal. On ne s’y rend toutefois pas : les bleuets, que l’on croise par milliers (ça, c’est vrai) en chemin, nous crient de nous arrêter pour les déguster. Si on nous force, pourquoi résister…

En revenant au camping, on se prépare à souper et j’impressionne Maude en allumant un feu avec du bois mouillé. Oh, faut dire que les bûches achetées plus tôt, elles, ne l’étaient pas du tout… 

À la tombée de la nuit, on sort la guitare : ça faisait longtemps qu’on avait joué ensemble! Pourtant, au secondaire, c’était notre activité principale. On jouait de la musique partout, tout le temps, petites punkettes que nous étions. Cette fois, c’est la pluie qui nous sommes d’arrêter. Il pleut de plus en plus fort : vite, range la guit!

Il y a quelque chose de magique dans le fait de s’endormir à la pluie dans une tente. C’est comme si tous les éléments de la nature nous poussaient vers le sommeil profond, paisible.

Le lendemain matin, après avoir bu notre vrai café (oh ouI!), on part en chaloupe pêcher un peu et explorer le lac. Celui-ci aussi comporte quelques îles, donc une petite au fond, sur laquelle se dresse un immense pin.

Un magnifique emplacement

On a aussi le bonjour d’un huard, mais pas de poisson. Ce sera pour une autre fois!

On décide de se diriger vers le ruisseau McDougal, qui, aux dires de Marie-Andrée, est magnifique, au pied des escaliers de l’un des accès.

On peut dire qu’on n’est pas déçues! En effet, au second accès, les quelques dizaines de marches nous mènent vers un beau spot de pêche, mais aussi, vers un magnifique emplacement de pique-nique, table incluse, les grosses roches n’attendant que nous pour profiter du soleil. On y fait un long arrêt, avant de céder notre place à un petit groupe venant dîner, notre repas étant resté dans le camion.

On repart peu après vers Québec, non sans être allées dire au revoir et porter le matériel prêté. On y reviendra, c’est sûr et je crois que ma mission de convertir Maude au plein air sauvage (moyennant toilette sèche) est réussie! On repart quand?

* On a eu un gros, gros coup de coeur pour le canot-camping et son site sincèrement paradisiaque. Il n’en coûte que 24,26$ la nuit pour aller l’essayer. On vous le suggère fortement, incluant comme première expérience de canot ou camping sauvage!

Merci encore au Réseau Zec pour ces aventures et à SAIL pour tout le bel équipement! #mesescapadeszec #reseauzec#sailpleinairoutdoors

Auteur : Réseau Zec

Catégorie : Réseau Zec

Publié le : 2019-08-21 09:00:35