La Zec-BSL est confrontée à un surplus de chasseurs d’orignaux
Surpeuplée de chasseurs d’orignaux en 2020, la Zec Bas-Saint-Laurent a atteint la limite de support de son territoire et ses membres et administrateurs, doivent réfléchir à l’avenir de la chasse de son grand gibier vedette.
Ils devront prévoir des modalités qui assureront la sécurité et la satisfaction des amateurs.
Lors de la récente saison 2020, la Zec-BSL a dû composer avec un afflux important du nombre de chasseurs, semant contraintes et insatisfactions chez des amateurs. « LA » zec orignal au Québec a enregistré un nombre record de 1 893 chasseurs, habitant un nombre aussi record de 1 764 caches dûment enregistrées; 45 de plus que l’an dernier, entassées sur 1 017 km2.
Mais plus vraisemblablement entre 800 et 900 km2, compte tenu des espaces occupés par les nombreux lacs, terrains de camping et de villégiature, ainsi que des érablières qu’on doit soustraire du territoire « chassable ». Trente pour-cent des chasseurs d’orignaux sur la Zec-BSL en 2020 proviennent de l’extérieur de la Zone 2 Bas-Saint-Laurent.
« Situation désagréable »
« On va se le dire, depuis deux ans pour l’orignal, c’est pas mal moins agréable de fréquenter la Zec Bas-Saint-Laurent qui a atteint la capacité d’accueil de son territoire. Nous avons connu une explosion de chasseurs à l’arc et à l’arbalète, avec 1 415 amateurs enregistrés. C’est beaucoup de gens sur un même territoire, surtout avec 1 764 caches. Les techniques de chasse ont changé et le chasseur risque de rencontrer « autre chose » qu’un orignal. Il y a des rencontres et des frictions », admet le directeur général de la Zec-BSL, Peter Camden, en entrevue exclusive à « Rendez-Vous Nature ».
Autre constat, des amateurs ayant connu le succès lors de la chasse de l’orignal à l’arc et à l’arbalète, ont rapporté se faire « squatter » leurs caches par des chasseurs de l’extérieur lors de la saison de chasse à l’arme à feu.
« J’ai eu des informations à ce sujet. La Zec-BSL est un modèle de gestion. Mais le fait que notre territoire est très accessible et très utilisé, cela entraîne des problématiques. Certains bloquent aussi des chemins car ils ne veulent pas voir d’autres amateurs circuler dans leur secteur. Le grand fondement des zecs est que tu paies ta carte et tu as le droit d’accéder au territoire au complet. Les chasseurs qui ne préparent pas leur chasse et qui débarquent sur la zec sans préparation de leur chasse, causent des irritants chez les chasseurs qui ont mis du temps et de l’argent à préparer leur secteur de chasse », reconnaît Peter Camden lors de cette même entrevue à « Rendez-Vous Nature ».
Vers un bon débat!
Le dg de la Zec-BSL commente aussi la sécurité des archers et arbalétriers, lorsque les chasseurs de petits gibiers ont accès au même territoire durant la même période, et aussi lors de la chasse à l’arme à feu. Des réflexions, voire de nouvelles modalités pourraient s’imposer. « Ça prend un bon débat en assemblée générale », ajoute Peter Camden.
Devant cette « surpopulation » de chasseurs d’orignaux sur la Zec-BSL, est-ce que ses administrateurs en viendront, avec l’accord des membres, à plafonner le nombre de caches et à contingenter le nombre de chasseurs ? Certains d’entre eux favoriseraient un tirage au sort, tant pour garantir la sécurité de tous les amateurs et une qualité de chasse certaine. Ce qui serait peu probable en raison du nombre élevé de chasseurs d’orignaux qui possèdent leur chalet sur le territoire. « Si les gens sont rendus là, on pourra en débattre lors de l’assemblée générale de 202 », croit Peter Camden.
Pire en 2021 ?
Or, La saison de chasse 2020 était une saison de chasse pourtant restrictive, qui accueille généralement moins d’adeptes, puisque ceux-son sont restreints à la récolte du mâle seulement, coiffé d’un panache de 10 cm et plus.
Qu’en sera-t-il pour 2021, année de chasse permissive, avec la récolte permise du mâle, de la femelle et du veau, une saison qui attire généralement plus d’adeptes dits opportunistes, qui peuvent prélever tous les segments du troupeau et non les mâles seulement.
On peut donc s’attendre à une hausse de la clientèle des chasseurs et conséquemment, à un nouveau record de caches.
Étonnant quand même de constater qu’en 2020, même après 42 ans d’existence, la Zec Bas-Saint-Laurent doit gérer des problèmes de popularité et de croissance.
Les amateurs de chasse de l’orignal sur la Zec-BSL ne manqueront pas cette entrevue exclusive avec Peter Camden, à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.
Auteur : Ernie Wells
Catégorie : Réseau Zec
Publié le : 2020-11-01 07:31:25