Les zecs réclament un seul mode de gestion au ministre Dufour
Le Réseau Zec revendique plus de pouvoirs pour un mode de gestion universel et simple, afin que les 63 zecs aient le même cadre de gouvernance et éviter que certaines d’entre elles passent faussement pour des clubs privés.
Le président Jacques Smith dénombrait déjà quelques zecs réfractaires, mais depuis son récent passage en Commission parlementaire sur la modification du projet de Loi 88 sur la conservation et la mise en valeur de la faune, il passe en mode accéléré.
En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature » le #1 des zecs du Québec rappelle que lors de son passage à cette commission parlementaire du lundi 13 avril, il n’a pas apprécié les propos du député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui s'est insurgé contre « le retour de privilèges des clubs privés avec des accès restreints »
Ça se passait sur les discussions entourant des ententes de commerce dans des zecs. « Le député Gaudreault a pris la balle au bond en rappelant une déclaration du ministre Duhaime, lors du déclubage de 1978 et qu’on connaît très bien. Il capitalise sur une niaiserie », tranche Jacques Smith qui a reconnu qu'il y avait toujours les mêmes zecs réfractaires en terme de gestion, et non de territoire.
M. Smith a ajouté que sa Fédération leur avait fait savoir qu'elles contrevenaient à la loi des zecs, mais les fautives envoyaient promener son autorité…
Récemment, le ministère de l'Énergie et des Ressources Naturelles aurait émis des autorisations de commerces sans que le MFFP les empêche. Et les gestionnaires de zecs n’ont pas l’autorité pour empêcher, par exemple, que des guides de chasse utilisent des chalets dans des zecs pour héberger leurs clients.
« Ce qui se rapproche à de la pourvoirie illégale. Avant qu’une autorisation de commerce soir émise, on veut qu’il y ait entente avec les gestionnaires des zecs concernées, de façon à respecter un des principes des zecs, qui est l’autofinancement », soutient le grand patron des zecs.
Plus de pouvoirs et plus de « pogne »
« Ce qu’on demande au ministre de Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Pierre Dufour, c’est plus de pouvoirs et plus de « pogne ». On ne veut pas 63 façons de gérer les 63 zecs, avec 63 règlements généraux, mais un cadre uniforme de règlements généraux pour toutes les zecs. De façon à respecter nos quatre principes fondateurs, à savoir la saine gestion de la faune, la participation citoyenne, l’autofinancement et l’accessibilité. Et renforcir les gestions faibles de certaines zecs. Nos demandes dans la Loi 88 sont les mêmes depuis l’ex-gouvernement Marois et depuis, aucun gouvernement précédent a pris action pour nous aider à améliorer la situation. Sauf le ministre Dufour qui lui a le courage de rouvrir la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, pour nous aider et nous donner les guides de gestion dont on a besoin. Et le ministre nous aide grandement avec 6,6 M$ pour améliorer les conditions de séjour des villégiateurs et mettre des installations sanitaires à jour ».
Et d’ajouter Jacques Smith : « Pour l’accessibilité, le territoire des zecs n’est fermé à personne. Au contraire, avec les 24 M$ reçus de FFPQ, les gestionnaires ont développé encore plus les zecs, avec des nouvelles activités de villégiature, de l’hébergement, amélioré les chemins, de façon à favoriser l’accès à nos zecs. Et elles ont été très accessibles à l’été 2020. En temps de pandémie, ça été la surabondance dans nos zecs ».
Jacques Smith, président de la Fédération des Zecs du Québec, en entrevue exclusive à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.
Auteur : Ernie Wells
Catégorie : Réseau Zec
Publié le : 2021-04-18 08:53:49